La forêt Yaya est un centre pilote de foresterie, situé à 15/20 min de la ville d’Amakpapé (ville située à 1h de route, au Nord de Lomé). Elle s’étend sur une superficie approximative de 210 hectares, entièrement autonome.
C’est clairement le genre d’endroit pour un picnic hors de la capitale, avec une immersion totale dans la nature. En tout cas pour ceux qui, comme nous, sont de plus en plus à la recherche d’air pur, frais et naturel, vous y trouverez votre compte.
Pour accéder à la forêt Yaya
Prendre ce qu’on peut appeler “l’autoroute du Nord”, pour ne pas trop répéter RN1. Si vous voulez nous faire parler, il s’agit de la voie qui passe par Adétikopé, Tsévié… Voilà, celle qui va à Kara.
Bon plus sérieusement, à une heure de route de Lomé, au principal carrefour de la ville d’Amakpapé, virez à gauche, en direction du marché local. Il s’agit d’une route non bitumée, mais assez praticable, quel que soit le type de véhicule. Nous y étions avec une Peugeot 307, alors… Si vous tombez sur la Paroisse Christ Rédempteur, alors vous êtes sur la bonne voie. Un joli bâtiment, impossible à rater.
Vous devez rouler sur cette voie, durant une quinzaine de minutes en moyenne. Difficile d’aller plus vite, sauf si on prend le risque de renverser les autres passants, ou les bœufs et vaches qui paissent aux alentours.
A partir de cette voie à la base vie, il faudra compter encore 5 minutes maximum, à travers une voie boisée. La température vous indiquera que vous êtes arrivés, et le Comité d’accueil est composé de trois chiens, quelques coqs, et avec un peu de chance, un reptile qui passe par là.
PS : Ne pensez pas que c’est trop long, à la lecture de ce paragraphe. Nous avons juste morcelé le trajet, pour vous permettre de vous retrouver beaucoup plus facilement.
Top, c’est parti
La visite démarre par une prise de contact avec les propriétaires des lieux. Si vous avez la chance de tomber sur le vieux lui-même, vous êtes un sacré veinard. Sinon, vous devrez vous contenter de la présence de l’un de ses petits fils, non moins efficace.
Puis, on commence avec les choses évidentes, tel que le bassin à poissons, et l’espace réservé au crocodile.
Plusieurs étangs sont réservés à la pisciculture, dont les ressources permettent de nourrir les habitants de la base, mais aussi et surtout, alimentent le marché local, en poissons frais. Le plus grand bassin est situé à proximité du coin emménagé pour crocodile. Étrange proximité, quand on sait que ce dernier se nourrit des premiers.
Débute alors un long périple d’une heure en moyenne, à travers cette forêt, à la fois dense, sauvage mais paradoxalement domptée. Vous verrez la plantation des baobabs, vous verrez des ruches d’abeilles, vous traverserez des rivières autour desquelles croissent des plantes médicinales. Vous croiserez des serpents (évidemment), vous verrez des singes et des oiseaux… Vous verrez tout un écosystème propre aux espaces sauvages, sur lequel, l’homme exerce une certaine emprise.
Une forêt, c’est aussi et surtout de majestueux arbres qui s’élancent fièrement dans le ciel, de l’ombrage, de l’humidité…
Les installations et produits de la forêt Yaya
Vous serez stupéfaits par la capacité de la base de vie de cette forêt à s’auto-suffire. Des greniers traditionnels permettant de conserver les produits de la terre une bonne période, aux fours naturels permettant de sécher des aliments grâce au soleil, en passant par les élevages, ou la fabrication du miel, de la confiture et autres alcools locaux, les “habitants” de la forêt ne manquent pratiquement de rien.
Attention : Il faut admirer ces choses avec grand recul et détachement, afin de ne pas s’extasier maladroitement devant ce que les autres vivent comme précarité ou manque.
La séance de pêche
Si vous avez la chance d’être présents à l’heure du “repas” des poissons, vous aurez droit à un spectacle fort plaisant.
Un gong est sonné sur plusieurs minutes, en face de l’étang. Progressivement, vous verrez les poissons monter à la surface, et frétillants, prêts à engloutir les mets qu’on leur lancera. C’est particulièrement beau à regarder.
Nous avons demandé à acheter quelques kilos de poissons. Il a fallu aller chercher le pêcheur, qui accomplissait une autre tâche. En effet, à la forêt Yaya, chacun a une ou des tâches bien précises. Il est donc rare que ce soit une tierce personne qui fasse la pêche.
Le vieil homme arrivera donc, ôtera les vêtements champêtres, pour revêtir les attributs du pêcheur. Une fois ramenés sur terre ferme, les poissons sont pesés sur une balance, et vous êtes servis selon ce que vous désirez.
Pour les activités sur place :
Comme mentionné plus haut, vous pouvez aller visiter la forêt Yaya avec une glacière pleine, pour vous détendre, tranquillement. Bien sûr dans le respect des lieux, et sur accord des propriétaires.
Il y a la possibilité d’y passer la nuit, sous des tentes. Dans ce cas, il faut une entente préalable, et surtout, il faut venir avec son propre matériel de camping. Pour le reste, il n’y a rien qui ne puisse se faire, pour peu qu’on y mette de la sincérité, de la volonté, et surtout, du respect.
En attendant, n’hésitez pas à aller faire un tour sur notre blog pour lire les autres articles, à nous suivre sur nos réseaux sociaux (Instagram notamment) et à nous contacter si vous voulez réserver un trip.
A bientôt.